mercredi 19 mai 2021

Michel-Ange : portrait d'un génie

 

★★★★

"Un passionnant portrait, tout en sobriété, voire une certaine austérité, mais qui n’empêche pas un souffle puissant, grâce à une mise en scène, une science du cadrage, un travail sur la lumière remarquables. On y découvre Michel-Ange, génie à l’hygiène approximative et au caractère difficile, consumé par son art et à la merci de ses mécènes. Derrière le génie se cache une vraie canaille… mais une canaille divine." 

(critique complète ci-dessous ou ici)

  

Alors que Michel-Ange termine les fresques de la chapelle Sixtine, l’artiste se retrouve tiraillé entre ses mécènes, les deux grandes familles rivales des Médicis et des Della Rovere. A qui ira sa loyauté ? Et comment pourra-t-il poursuivre à exercer son génie créatif ? 

Le film d’Andrey Konchalovsky est un passionnant portrait, tout en sobriété, voire une certaine austérité, mais qui n’empêche pas un souffle puissant, graĉe à une mise en scène, une science du cadrage, un travail sur la lumière remarquables. On y découvre Michel-Ange, génie à l’hygiène approximative et au caractère difficile, consumé par son art et à la merci de ses mécènes. Derrière le génie se cache une vraie canaille… mais une canaille divine. 

Au coeur du film, il y a l'obsession d'un génie créatif, qualifié de divin par ceux qui l'admirent. Mais n'oublions pas que le titre original du film est il peccato (le péché)... C'est un génie tourmenté, obsédé par Dante, persuadé d'être poursuivi par le diable. En quête de Dieu, il a l’impression d’échouer : les gens admirent ses œuvres mais ils ne prient pas devant elles... 

Autre aspect remarquable du film, la reconstitution du quotidien poisseux et rustre du XVIe siècle, au milieu duquel évolue un des plus grands génies de l'histoire de l'art. On découvre la vie dans les quartiers populaires de Rome ou Florence, l’opulence du Vatican, le travail dans les mines de marbre, la chapelle Sixtine en chantier… Passionnant : on s’y croirait (il ne manque que les odeurs… et ça ne devait pas être triste !).  

Enfin, dans le rôle de Michel-Ange, Alberto Testone impressionne. 

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Michel-Ange (Il peccato), un film d'Andrey Konchalovsky


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