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Visuellement, c’est absolument somptueux. Denis Villeneuve parvient à donner vie de façon très convaincante à l'univers de Frank Herbert : les décors, les costumes, les engins spatiaux et autres véhicules mais aussi, plus largement les différentes dynasties et leur culture propre, l’ordre redoutable des Bene Gesserit… on s’y croirait ! Grandiose, épique, spectaculaire… le film prend les allures d’une tragédie à l’ampleur quasi-mythologique.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Dans un lointain futur, la planète Arrakis est l’objet de toutes les convoitises. Planète hostile au climat aride, toute entière recouverte de sable, elle renferme le bien le plus précieux de la galaxie : l’épice. Cette substance qui a des vertus hallucinogènes permet aussi les voyages interstellaires. Ceux qui récoltent et raffinent l’épice s’assurent une fortune colossale, au détriment des Fremen, peuple autochtone d’Arrakis. Alors que l’empereur retire la gestion de la planète au baron Harkonnen, il la confie au duc Leto Atréides, dont le fils, Paul, débarque sur Arrakis en proie à d’étranges rêves. Selon certains, il pourrait être l’élu que tous attendent.
Il l'a fait ! D’autres s’y sont cassé les dents, Denis Villeneuve, lui, a réussi à adapter Dune au cinéma. Cette oeuvre culte de la littérature SF, qui a tant influencé le genre, si foisonnante et complexe, était réputée impossible à adapter à l’écran. C’était pourtant un vieux rêve pour le réalisateur canadien… qui est devenu désormais réalité. Et c’est une réussite incontestable !
Visuellement, c’est absolument somptueux. Denis Villeneuve parvient à donner vie de façon très convaincante à l'univers de Frank Herbert : les décors, les costumes, les engins spatiaux et autres véhicules mais aussi, plus largement les différentes dynasties et leur culture propre, l’ordre redoutable des Bene Gesserit… on s’y croirait ! Les personnages du roman sont bien rendus et interprétés par un casting de luxe (Timothée Chalamet, Oscar Isaac, Josh Brolin, Javier Bardem, Stellan Skarsgard, et j’en passe !), avec une place de choix réservée aux personnages féminins, en particulier dame Jessica (Rebecca Ferguson), la mère de Paul, et Chani (Zendaya), enfin, ça sera surtout le cas pour elle dans le deuxième film à venir (eh oui, l'histoire n'est pas finie à la fin du film, il en faudra encore un deuxième pour terminer le roman).
En tout cas, le film est grandiose, épique, spectaculaire… Il prend les allures d’une tragédie à l’ampleur quasi-mythologique. Certes, on frôle peut-être quelques fois une certaine grandiloquence, avec un peu trop de scènes au ralenti à mon goût... mais ce ne sont là que de tout petits bémols tant la partition est réussie et même parfois enthousiasmante !
Les multiples thématiques de l’oeuvre initiale transparaissent bien, et sont d’une étonnante modernité, autour de l’écologie et de l’exploitation de la terre, de la religion et du fanatisme, des jeux politiques et de pouvoir, y compris dans l’ombre. Le film développe aussi de manière intéressante des thématiques plus intimes, autour de la filiation et de la transmission, notamment dans l’évocation de la relation mère-fils entre Paul et dame Jessica.
Soulignons enfin la remarquable bande originale composée par Hans Zimmer, à la fois futuriste et aux multiples emprunts (orientaux, celtiques…), une musique épique aux accents mystiques. Bref, une musique à la dimension du film et qui participe pleinement à sa réussite.
Dune au cinéma, c'est donc possible ! Et on attend vivement la suite… en espérant même que ça ne sera pas la fin et que les autres romans du cycle de Dune soient aussi adaptés au cinéma, si c’est avec autant d’ambition et de talent que celui-ci. Comme le dit Chani à la fin du film : ce n'est que le commencement…
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