★★★☆
Une histoire d'amour et de désir est un beau film, qui parvient à trouver un étonnant équilibre entre pudeur et sensualité. Sans voyeurisme, mais avec finesse et précision, le film évoque sans ambage l’éveil à l’amour et au désir du jeune Ahmed.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Ahmed est un jeune français d’origine algérienne qui a grandi en banlieue parisienne. En entrant à la Fac de lettres, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne venue faire ses études en France. Alors qu’il découvre une littérature arabe qu’il ne connaissait pas, empreinte de sensualité et d’érotisme, le jeune Ahmed découvre également l’amour et le désir. Une double expérience troublante qu’il a du mal à gérer, contraint par des blocages culturels.Une histoire d'amour et de désir est un beau film, qui parvient à trouver un étonnant équilibre entre pudeur et sensualité. Sans voyeurisme, mais avec finesse et précision, le film évoque sans ambage l’éveil à l’amour et au désir du jeune Ahmed.
Le film parle de traditions, d’éducation et de culture, il parle de jeunes d’aujourd’hui, dits “d’origine maghrébine” mais qui ne connaissent leur culture d’origine que par un prisme déformé, depuis une réalité française. Ahmed n’est jamais allé en Algérie et il ne parle pas arabe… Et le personnage de Farah est là pour contredire les clichés culturels.
Mais le film parle aussi du pouvoir de la littérature, de sa puissance émancipatrice, pour sortir des cadres imposés, de la puissance évocatrice de la poésie pour parler de l’intime et de l’essentiel.
Très belle réalisation de Leyla Bouzid, au diapason de la sensualité du sujet, portée par une remarquable bande son aux accents multiculturels. Enfin, Ahmed et Farah sont incarnés par un très joli duo : Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor, tous deux excellents.
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