Tout s'est bien passé : un sujet fort mais un film en manque d'intensité dramatique

 

★☆☆☆

Si le sujet est brûlant et fort, le film, lui, manque cruellement d'intensité dramatique et d'émotion. Le film adopte souvent un ton léger, comme pour adoucir le propos, ou esquiver l'émotion. Le choix de la sobriété dans la réalisation se révèle finalement assez pauvre en matière de cinéma… 

(critique complète ci-dessou ou ici)

 

La vie d’Emmanuèle bascule lorsqu’elle reçoit un coup de fil de l’hôpital lui annonçant que son père, André, vient de faire un AVC. Fortement diminué, ce dernier demande à sa fille de l’aider à en finir. Avec l’aide de sa soeur Pascale, Emmanuèle va devoir choisir entre accepter la volonté de son père ou arriver à le faire changer d’avis. 

Adaptation du livre éponyme d’Emmanuèle Bernheim, le film aborde un sujet évidemment important et fort, celui de l'euthanasie, ou plus précisément du suicide assisté. Un sujet qui touche à des questions essentielles, autour de la vie et de la mort, et qui suscite des débats complexes, aux implications éthiques nombreuses. Le film évoque aussi, dans l'état de la législation en France, le poids qui repose sur les proches qui doivent faire face à une demande de ce type.

Si le sujet est donc brûlant et fort, le film, lui, manque cruellement d'intensité dramatique et d'émotion. Le film adopte souvent un ton léger, comme pour adoucir le propos, ou esquiver l'émotion. André Dussolier est très bien... mais ses cabotinages finissent un peu par agacer. Enfin c'est filmé sans grande originalité, le choix de la sobriété dans la réalisation se révèle finalement assez pauvre en matière de cinéma… 

Finalement donc, pour moi, tout ne s'est pas très bien passé devant le film... 

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Tout s'est bien passé, un film de François Ozon