mercredi 17 janvier 2024

Pauvres créatures : une fable bizarre, radicale... et ambiguë

★★☆☆

Je ne peux pas dire que j’ai aimé le film… J’ai aimé certaines parties du film, notamment dans sa loufoquerie baroque, en particulier dans la première partie du film, ou évidemment la performance ahurissante d’Emma Stone. Mais la longue, trop longue, partie centrale du film a créé en moi un malaise, avec un propos que j’ai trouvé vraiment ambigu.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le Dr Godwin Baxter, un brillant scientifique non-conformiste, qui la protège du monde en la gardant enfermée. Mais Bella a soif de liberté alors elle s’enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat pas forcément bien intentionné qui l’embarque dans une odyssée à la découverte du monde.

Fable existentielle bizarre et radicale, cette variation au féminin du mythe de Frankenstein est la nouvelle proposition du toujours très original Yorgos Lanthimos, dont j’avais beaucoup aimé The Lobster, Mise à mort du cerf sacré et La Favorite. Ici, je ne peux pas dire que j’ai aimé le film… J’ai aimé certaines parties du film, notamment dans sa loufoquerie baroque, en particulier dans la première partie du film, ou évidemment la performance ahurissante d’Emma Stone. Mais cette fois, j’ai quand même un peu de mal à suivre le réalisateur… 

La longue, trop longue, partie centrale du film a créé en moi un malaise, avec un propos que j’ai trouvé vraiment ambigu. Si je crois bien percevoir l’intention féministe du récit, c’est quand même compliqué, je trouve, de prétendre à un récit d’émancipation féminine tout en infligeant à son héroïne autant d’humiliations, avec souvent l’impression d’une certaine complaisance. 

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Pauvres créatures, un film de Yorgos Lanthimos
avec Emma Stone, Mark Ruffalo, Willem Dafoe
 

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