Une comédie douce amère, souvent très drôle, et pleine d’autodérision, avec des dialogues et des personnages savoureux, pour parler de judéité et de vivre ensemble. (...) Le film est aussi tendre et mélancolique, même parfois grave, tout en parvenant à conserver toujours un petit sourire, quand il s’agit d’évoquer l’antisémitisme et les violences sous-jacentes.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Bellisha est un jeune homme qui vit encore chez sa mère, Giselle. Il ne fait pas grand chose de sa vie, il va au café, fait le marché, et s’invente une vie auprès de sa mère. Bellisha ment tout le temps… Ils vivent depuis presque toujours en banlieue parisienne mais désormais, ils se rendent compte qu’ils sont les derniers juifs dans la cité. Giselle, qui est malade, pense que c’est le moment pour eux aussi de partir. Pour rassurer sa mère, Bellisha va lui faire croire qu’il prépare leur départ.
Le dernier des juifs est une comédie douce amère, souvent très drôle, et pleine d’autodérision, avec des dialogues et des personnages savoureux, pour parler de judéité et de vivre ensemble. Au coeur de l'histoire, Bellisha est un personnage complètement lunaire et terriblement attachant, incarné par Michael Zinden, inconnu au bataillon et d’une drôlerie incroyable. Et puis il y a Agnès Jaoui, formidablement touchante en mère juive.
Car le film est aussi tendre et mélancolique. Tendre dans l’évocation de la belle relation mère-fils, mélancolique à propos d’un temps révolu où le rêve d’une coexistence paisible et harmonieuse entre communautés était encore possible, même si le film, malgré tout, semble vouloir encore y croire.
Et puis le film est même parfois grave, tout en parvenant à conserver toujours un petit sourire, quand il s’agit d’évoquer l’antisémitisme et les violences sous-jacentes.
C’est le premier film de Noé Debré, créateur de l'excellente série Parlement, et pour une première au cinéma, c’est une très jolie réussite ! Un film qui fait du bien et qui résonne de façon particulière dans l’actualité tourmentée du moment.
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