mercredi 17 janvier 2024

Les chambres rouges : un thriller perturbant autour d’un personnage ambigu

★★★☆ 

Un thriller perturbant autour d’un personnage central ambigu. (...) Le récit n’est pas centré sur les crimes du tueur en série mais sur l’obsession et la fascination de deux jeunes femmes pour le tueur. C’est un récit qui fait froid dans le dos, et qui dit beaucoup de notre société hyper-connectée et voyeuriste, mais aussi sur la fascination que le mal peut exercer.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Kelly-Anne est une jeune femme qui passe chaque nuit aux portes du palais de justice de Montréal pour pouvoir accéder le matin à la salle d’audience où se déroule le procès très médiatisé d’une tueur en série, qui a filmé ses meuretres et les a diffusé sur le Dark Web. Elle y rencontre Clémentine qui fait de même et qui, elle, est absolument convaincue de l’innocence de l’accusé, qu’elle appelle par son prénom. Mais Kelly-Anne, quelle est sa motivation pour assister au procès ?

Les chambres rouges est un thriller assez perturbant autour d’un personnage central ambigu, qui reste jusqu'à la fin du film un mystère. Au fur et à mesure que le récit avance, on découvre son quotidien, son comportement troublant et on s’interroge sur ses intentions et ses motivations. Cette ambiguïté accentue le malaise déjà bien présent avec l’évocation des crimes du tueur en série. Sans jamais montrer l’horreur, leur évocation lors du procès, la description des vidéos, les sons et les cris qu’on entend, l’effet qu’elles ont sur ceux qui les regardent, tout cela stimule de façon terrible notre imagination.

Faut-il le préciser, Les chambres rouges n’est pas du tout un film tout public ! Le récit n’est pas centré sur les crimes du tueur en série mais sur l’obsession et la fascination de ces deux jeunes femmes pour le tueur. C’est un récit qui fait froid dans le dos, et qui dit beaucoup de notre société hyper-connectée et voyeuriste, mais aussi sur la fascination que le mal peut exercer. 

La réalisation de Pascal Plante, précise, clinique, malgré quelques effets un peu appuyés, entretient à merveille le trouble. Et l’interprétation de Juliette Gariepy, dans le rôle de cette jeune femme est tout à fait remarquable.

Comme on a l’habitude de le dire, c'est incontestablement un film dont on ne ressort pas tout à fait indemne... 

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Les chambres rouges, un film de Pascal Plante
avec Juliette Gariepy, Laurie Fortin-Babin, Elisabeth Locas

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