Le film déconstruit les fantasmes autour du “monde merveilleux du cinéma” et des tournages qui sont toujours de formidables expériences (en tout cas c’est ce qu’on dit pendant la promotion des films). C’est souvent drôle, assez caustique, avec une petite touche de mélancolie. Le film reste une ode au cinéma, mais sans angélisme.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Simon est un réalisateur expérimenté. Il débute le tournage de son nouveau film, autour du combat d’ouvriers pour sauver leur usine. Mais dès le premier jour, le tournage ne se passe pas comme prévu. Abandonné par ses producteurs, Simon doit faire face à un conflit social au sein de sa propre équipe. Son seul allié est sans doute le figurant, qui rêve de faire du cinéma, et à qui il a confié la réalisation du making of du film…
Making of est un film choral autour d’un tournage de film, sur les plateaux et dans les coulisses, avec son excitation et ses tensions, ses histoires d’égo et ses histoires de cœur, les imprévus, les impératifs économiques…
Le scénario est malin, et relève autant de la comédie que de la chronique sociale douce-amère, avec une double mise en abyme : le film dans le film, et le conflit social dans le tournage du film sur un conflit social ! Pour s’y retrouver, trois formats d’image s’entremêlent à l’écran, respectivement pour le film qui est en train d'être tourné, pour le tournage du film lui-même et pour le making of du film.
Le film déconstruit les fantasmes autour du “monde merveilleux du cinéma” et des tournages qui sont toujours de formidables expériences dans une ambiance joyeuse (en tout cas c’est ce qu’on dit pendant la promotion des films). C’est souvent drôle, assez caustique, avec une petite touche de mélancolie.
Malgré tout, l’amour pour le septième art transparaît dans le film, qui reste une ode au cinéma, mais sans angélisme. Comme l’un des personnages le dit à la fin du film, le cinéma est une drogue dure… et visiblement, ça peut rendre un peu fou. On peut même y laisser sa santé, et y perdre ses proches.
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