Le film est un drame psychologique à l’atmosphère pesante, étouffante, où le silence est lourd. Sans trop révéler l’intrigue, même si le secret familial met du temps à être clairement révélé, on perçoit bien vite sa présence et son poids. Dès la scène d’ouverture. Il sera ensuite évoqué de façon frontale, sans voyeurisme et sans pathos pour autant.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Voilà près de trente ans qu’Astrid garde le silence, pour protéger son mari et préserver l’équilibre de sa famille. Mais l’équilibre est fragile et risque de s’effondrer lorsque la menace d’une poursuite en justice fait surface.
La scène d’introduction, à l’intérieur d’une voiture, donne le ton du film, tant sur la forme que sur le fond. C’est un long plan fixe sur le haut du visage d’une femme en train de conduire, vue dans le rétroviseur du véhicule. On essaye de décrypter son regard, on perçoit une tristesse, une préoccupation, un malaise… la scène est très longue. Elle suscite l’interrogation.
Le film est un drame psychologique à l’atmosphère pesante, étouffante, où le silence est lourd. Sans trop révéler l’intrigue, même si le secret familial met du temps à être clairement révélé, on perçoit bien vite sa présence et son poids. Dès la scène d’ouverture. Il sera ensuite évoqué de façon frontale, sans voyeurisme et sans pathos pour autant.
Il faut avouer que le dispositif nous tient quand même un peu à distance et peut créer une petite frustration. Mais le choix du scénario de de se centrer sur l'épouse, elle qui a gardé le silence si longtemps, est pertinent. On peut ainsi mesurer, souvent dans les non-dits, le poids du silence, le piège dans lequel elle s’est enfermée, la honte qui l’accable.
La réalisation de Joachim Lafosse est absolument remarquable et entretient à merveille le malaise. Emmanuelle Devos, tourmentée, et Daniel Auteuil, glaçant, sont excellents.
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