lundi 14 juin 2021

L'oubli que nous serons : portrait d'un homme de conviction courageux

 

★★☆☆ 
"L’oubli que nous serons est un portrait touchant d’un homme de conviction courageux et engagé, sous l’angle d’une chronique familiale évoquant le versant intime du médecin colombien, du point de vue du regard admiratif de son propre fils."

(Critique complète ci-dessous ou ici)

 

Dans les années 70-80, Hector Abad Gomez est médecin et lutte pour sortir les habitants de Medellin, en Colombie, de la misère et de l’insalubrité. Mes ses propos et son engagement ne plaisent pas aux autorités en place (tant politiques que religieuses) qui tentent de le réduire au silence. Dans un pays de plus en plus gangrené par la corruption et la violence, sa vie est même menacée. 

Inspiré de faits réels et adapté du récit autobiographique du fils d’Hector Gomez, l’oubli que nous serons est un portrait touchant d’un homme de conviction courageux et engagé, sous l’angle d’une chronique familiale évoquant le versant intime du médecin colombien, du point de vue du regard admiratif de son propre fils.  

Le procédé original, à l’inverse de ce qu’on voit habituellement, est d’évoquer le présent du récit (dans les années 80) en noir et blanc et le passé (dans les années 70) en couleurs. Une façon d’évoquer en couleurs la période heureuse d’une famille unie autour d’un père profondément aimé, et en noir et blanc la période plus trouble et douloureuse des années 80 (on comprend aussi dans le film que, d’une certaine façon, la couleur a disparu suite à un drame familial). Pour le reste, c'est assez classique. 

La première partie du film, en couleurs, est une jolie chronique familiale, quoiqu'un peu longue, qui prépare au contraste de la deuxième partie, en noir et blanc, dont on comprend vite qu’elle se terminera tragiquement. J’aurais d’ailleurs apprécié de passer proportionnellement un peu plus de temps dans les années 80, quand Hector continue la lutte malgré son âge et malgré le fait qu'il a été mis en retraite anticipée de l'université, alors que des menaces pèsent sur sa vie. La fin du film est poignante. 

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L'oubli que nous serons, un film de Fernando Trueba



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