Ibrahim a 17 ans. Il vit avec son père, Ahmed, qui est écailler dans une brasserie. C’est un ado sérieux et réservé, tout le contraire d’Achille, son pote, qui l’embarque presque malgré lui dans des sales coups. Et suite à l’un d’eux qui tourne mal, son père doit débourser une somme importante, ce qui le met en situation délicate. Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute…
Ibrahim est un très joli film, un portrait délicat d’un ado effacé et timoré. Toujours avec sa chapka sur la tête et emmitouflé dans sa doudoune, il peine à s’épanouir et trouver sa voie. Les relations avec son père, qui l’élève seul, ne sont pas évidentes. Le film décrit avec pudeur et sensibilité la relation père-fils, les difficultés à se comprendre, à communiquer, à exprimer ses sentiments. Par petites touches successives, le récit donne quelques indices qui permettent de reconstituer le puzzle : le passé d’Ahmed, les raisons de l’absence de la mère, qui expliquent les blocages d’Ibrahim… Le film évoque aussi les relations toxiques ou structurantes du jeune Ibrahim, jusqu’à une très belle fin, émouvante et lumineuse, qui finit par éclairer l’ensemble de l’histoire.
Premier film en tant que réalisateur de Samir Guesmi (que j'avais beaucoup aimé, comme acteur, dans L'effet aquatique), Ibrahim est une jolie réussite.
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