L’idée d'insérer une dimension fantastique dans une chronique sociale réaliste dans les quartiers nords de Marseille n’est pas mauvaise. Mais la façon dont Salem tente ce mélange des genres est loin d'être convaincante. En plus d’un scénario assez bancal, le récit est émaillé de métaphores tellement soulignées que l’histoire en devient lourdingue et démonstrative.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Djibril est un jeune comorien habitant le quartier des Sauterelles. Il est amoureux de Camilla, une gitane du quartier des Grillons. Lorsque Camilla tombe enceinte, les choses se compliquent. L’assassinant d’un ami de Djibril, sous ses yeux, va embraser les deux cités rivales. Djibril est alors persuadé que sa fille qui va naître pourra sauver le monde du chaos.
L’idée d'insérer une dimension fantastique dans une chronique sociale réaliste dans les quartiers nords de Marseille n’est pas mauvaise. Dans un tout autre genre, Gagarine avait réussi avec brio d’injecter de la poésie onirique dans une chronique sociale en banlieue parisienne. Mais la façon dont Salem tente ce mélange des genres est loin d'être convaincante.
En plus d’un scénario assez bancal, le récit est émaillé de métaphores tellement soulignées (le combat de coqs, l'égorgement du mouton…) que l’histoire en devient lourdingue et démonstrative, avec des épisodes où on frise même le ridicule (la scène au cours d’un rassemblement évangélique gitan). Tout cela jusqu'à un dénouement assez caricatural.
Par ailleurs, c’est sympathique d’utiliser des comédiens amateurs cherchés dans les quartiers nords de Marseille, ça donne un cachet d'authenticité… mais ça ne veut pas dire forcément qu’ils jouent bien. La jeune Wallen El Gharbaoui, dans le rôle d’Ali (la fille de Djibril et Camilla) s’est sort quand même plutôt bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire