★★★★
Une satire hilarante du petit monde du cinéma, par le moyen d’une mise en abyme malicieuse et virtuose. Sous certains aspects, le film rappelle un peu Au poste, notamment pour son jeu incessant entre fiction et réalité. Il s’agit, en quelque sorte, d’un film dans le film… mais à la sauce Quentin Dupieux, c’est-à-dire de manière inattendue et surréaliste, à la fois ludique et inquiet.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Florence veut présenter David, qu'elle pense être l'homme de sa vie, à son père Guillaume. Mais David n'est pas du tout attiré par Florence et, pour se débarrasser d'elle, veut la jeter dans les bras de Willy, son ami. Les quatre personnages se retrouvent finalement dans un restaurant...
Le deuxième acte est une satire hilarante du petit monde du cinéma, par le moyen d’une mise en abyme malicieuse et virtuose. Sous certains aspects, le film rappelle un peu Au poste, notamment pour son jeu incessant entre fiction et réalité. Sans trop dévoiler l’intrigue, disons simplement qu’il s’agit, en quelque sorte, d’un film dans le film… mais à la sauce Quentin Dupieux, c’est-à-dire de manière inattendue et surréaliste, à la fois ludique et inquiet. On en vient à toujours se demander, sans jamais en être vraiment sûr de pouvoir trouver la réponse, où est la réalité et où est la fiction.
On retrouve dans le film la maîtrise formelle du réalisateur-scénariste-monteur, avec des plans séquences démesurés, une direction d’acteurs impeccable, un cadrage toujours très travaillé. Le tout, évidemment, avec des dialogues aux petits oignons et un humour absurde et surréaliste, mais aussi assez caustique. Le petit bonus, cette fois, c’est une autodérision assez jouissive des acteurs. Les quatre stars du casting sont en effet dans le film de véritables caricatures d’eux-mêmes, et le cinquième acteur du film, Manuel Guillot - inconnu parce qu’il n’apparaît que dans des rôles de figuration au cinéma - joue le rôle… d’un figurant (tout en étant ainsi un des acteurs principaux du film de Dupieux !).
Comme c’est une satire, le film égratigne joyeusement les acteurs : ego surdimensionné, obsession de leur image, hypersensibilité maladive, hypocrisie, caprices, plans de carrière, compétition, sans oublier dépendance à leurs agents (qui se la coulent douce au soleil). Le scénario injecte en plus des questions liées au cinéma aujourd’hui (intelligence artificielle, #MeToo, wokisme, bien-pensance…), souvent de façon impertinente, s’amusant à flirter avec les limites.
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Le deuxième acte, un film de Quentin Dupieux
avec Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon, Raphaël Quenard, Manuel Guillot
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