Jusqu'au bout du monde : un beau western intimiste et nostalgique

★★★☆

Un beau western intimiste et nostalgique. C’est un western classique, dans le bon sens du terme. On y retrouve les éléments clés du genre, à commencer par les grands espaces et des paysages sauvages magnifiques. Mais c’est aussi un western moderne, assez crépusculaire, qui interroge les différentes formes de violence, avec un récit aux accents féministes.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Dans les années 1860, Vivienne Le Coudy est une jeune femme indépendante qui rencontre Holger Olsen, un immigré d’origine danoise. Elle accepte de la suivre pour vivre avec lui, dans une ferme isolée au fin fond du Nevada. Lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s’engager et Vivienne se retrouve seule. Elle va devoir faire face aux hommes puissants de la région, le maire de la ville et un riche propriétaire terrien dont le fils, un homme brutal et incontrôlable, s’intéresse de près à Vivienne… 

Écrit et réalisé par Viggo Mortensen, qui a aussi composé la musique du film, Jusqu’au bout du monde est un beau western intimiste et nostalgique. C’est un western classique, dans le bon sens du terme. On y retrouve les éléments clés du genre, à commencer par les grands espaces et des paysages sauvages magnifiques, mais aussi le stetson, le colt et le cheval, la ville avec son saloon et son shérif, et puis l’espoir d’une nouvelle vie, d’un nouveau départ, la violence, la vengeance. 

Mais c’est aussi un western moderne, assez crépusculaire, qui interroge les différentes formes de violence, avec un récit aux accents féministes. Il y a aussi la volonté d’une dimension assez réaliste dans la reconstitution de la vie quotidienne âpre des colons, immigrés de différents pays d’Europe. Et c'est enfin une belle histoire d'amour.

Le récit est un peu déstructuré, passant sans transition d’une époque à l’autre : Vivienne enfant avec ses parents, le moment de la rencontre avec Olsen, ou après la mort de Vivienne (le film s’ouvre sur le moment de son décès). Il y a même quelques scènes oniriques. Tout cela donne au film un ton assez contemplatif et introspectif. 

Il faut enfin souligner la remarquable interprétation de Vicky Krieps dans ce beau rôle de femme forte, déterminée et indépendante. 

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Jusqu'au bout du monde, un film de Viggo Mortensen

avec Vicky Krieps, Viggo Mortensen, Solly McLeod