★★★☆
Une série B classieuse, filmée avec la science de la mise en scène qu’on connaît à David Fincher, et un Michael Fassbender sombre, hermétique et froid comme la mort. Non sans humour noir et cynisme, le film interroge notre volonté de tout maîtriser, et porte un regard clinique sur notre société froide, aseptisée, impersonnelle, celle de McDonalds et d’Amazon…
(critique complète ci-dessous ou ici)
Avec the Killer, David Fincher nous propose d’entrer dans la tête d’un tueur à gage, méticuleux et froid, d’une redoutable efficacité. Il parcourt le monde, sous différentes identités, et enchaîne les contrats qu’on lui confie. Et tout se passe toujours comme prévu pour lui, toujours en maîtrise de la situation. Tout au long du film, on entendra bien plus ses pensées, par une voix off omniprésente, que ses rares paroles.
La première longue scène du film est remarquable de tension et de précision. Le tueur attend le bon moment pour abattre la cible qui lui a été assignée. Rien n’est laissé au hasard, tout est calculé, bien en place… il faut juste attendre. Pour rester concentré sur sa mission, il suit sa routine habituelle, il se répète ses principes immuables : toujours s’en tenir au plan prévu, ne pas improviser, rester concentré sur la mission. Jusqu’au jour où un grain de sable fait que tout ne se passe pas comme prévu…
La suite sera un film de vengeance, classique dans son scénario, mais terriblement efficace et implacable. Une série B classieuse, filmée avec la science de la mise en scène qu’on connaît à David Fincher, et un Michael Fassbender sombre, hermétique et froid comme la mort.
Non sans humour noir et cynisme, le film interroge notre volonté de tout maîtriser, et porte un regard clinique sur notre société froide, aseptisée, impersonnelle, celle de McDonalds et d’Amazon…
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