Un film fort en émotion, pour un portrait vibrant en hommage à un homme qui a lutté de toutes ses forces, et jusqu'à son dernier souffle, contre la misère et le mal logement, un homme qui ne pouvait se satisfaire de l'injustice et de l'indifférence. (...) Je suis moins convaincu par les effets trop appuyés qui jalonnent une mise en scène qui aurait mérité plus de sobriété.
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Un film fort en émotion, pour un portrait vibrant en hommage à un homme qui a lutté de toutes ses forces, et jusqu'à son dernier souffle, contre la misère et le mal logement, un homme qui ne pouvait se satisfaire de l'injustice et de l'indifférence.
Henri Grouès est issu d’une famille aisée lyonnaise mais devient prêtre. Il devra changer d’identité en entrant dans la Résistance pendant la guerre et il deviendra l’Abbé Pierre. Il sera aussi député. Mais on le connaît surtout pour son combat en faveur des sans-abris, notamment par la création d’Emmaüs et son fameux appel de l’hiver 1954.
Biopic sur l’Abbé Pierre, le long-métrage retrace le parcours exceptionnel de cet homme de foi et d’action, depuis le couvent de Capucins où il a commencé sa vie religieuse jusqu’à sa mort à 94 ans en 2007.
C’est un film fort en émotion, pour un portrait vibrant en hommage à un homme qui a lutté de toutes ses forces, et jusqu'à son dernier souffle, contre la misère et le mal logement, un homme qui ne pouvait se satisfaire de l'injustice et de l'indifférence. C’est aussi l’occasion de découvrir Lucie Coutaz, sa complice pendant 40 ans, cofondatrice d’Emmaüs, avec laquelle il formait un duo extrêmement proche, un vrai couple platonique.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul aspect méconnu, voire pas connu du tout, de la vie de l’Abbé Pierre. On aurait d’ailleurs voulu en savoir plus sur plusieurs d'entre eux, évoqués trop rapidement. Et découvrir aussi un peu plus les aspérités d'un homme passionnant et complexe.
Je suis par ailleurs peu convaincu par les scènes à dimension onirique insérées dans le film, et plus globalement par les effets un peu trop appuyés qui jalonnent une mise en scène qui aurait mérité sans doute plus de sobriété.
Benjamin Lavernhe est absolument remarquable, et même parfois assez bluffant, dans sa façon d’incarner l’Abbé Pierre, notamment dans le mimétisme de la posture, de la démarche et de la voix. A noter aussi la qualité du maquillage de l'acteur lorsqu'il incarne l'abbé dans ses dernières années, étonnant de réalisme. Mentionnons également la belle interprétation d'Emmanuelle Bercot dans le rôle de Lucie Coutaz.
Malgré ses défauts et ses limites, le film est utile pour rendre hommage à un personnage inspirant dont les combats gardent, hélas, toute leur actualité !
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