Au tout début des années 1970, sur une base militaire de l’armée française à Madagascar, les militaires et leur famille vivent “une vie de rêve sur la plus belle île du monde”. Le petit Thomas, troisième enfant de Robert et Colette, observe ce monde des adultes sans vraiment le comprendre.
Le film est un portrait de familles françaises, surtout l’une d’entre elles, sur une base militaire à Madagascar, sur fond de fin de colonialisme. Le récit est vu à hauteur d'enfant, avec la difficulté du petit Thomas à comprendre le monde des adultes et son imaginaire nourri de ses lectures de Fantômette. C'est très bien filmé, avec sensibilité et nostalgie, bien joué, mais il faut avouer qu'il ne se passe quand même pas grand chose… jusqu'aux dernières minutes du film.
Ces dernières minutes se jouent loin du regard de l'enfant, et veulent sans doute montrer la distance entre la réalité et celle que l'enfant perçoit (mais aussi, sans doute, celle que les militaires français et leur famille se construisent). Mais cette conclusion ne fait qu'accentuer l’impression que le récit se termine là où il aurait peut-être dû commencer.
En choisissant de raconter cette période de l’histoire à travers les yeux d'un enfant, le film reste finalement en surface, à distance des enjeux de cette fin de colonialisme, de ses illusions pour les français, et de ses conséquences délétères pour les populations autochtones. Et je suis sorti frustré de la salle de cinéma...
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