Une fantaisie burlesque et absurde des plus réjouissantes, qui joue sur le comique de situation et des dialogues savoureux. Mais derrière la comédie absurde et déjantée se cache une fable douce-amère sur le sens de la vie. Comment comprendre la vie, la mort, comment vivre le deuil, découvrir ou redécouvrir l’amour ? Sommes-nous seuls dans l'univers ? Et Dieu dans tout ça ?
Asteroid City est une toute petite ville en plein désert, célèbre pour son grand cratère creusé par une météorite et son observatoire astronomique. Nous sommes en 1955, le jour de l’Asteroid Day. Comme chaque année, on y accueille des enfants surdoués qui seront récompensés pour leurs créations scientifiques. Mais le soir de la remise des prix, un événement inattendu va se produire.
Asteroid City, c'est d'abord un film typique du style de Wes Anderson. Ceux qui y sont allergiques passeront leur chemin… mais ceux qui sont fans (comme moi !) ont bien des chances de se régaler. Visuellement, c’est toujours aussi réussi : couleurs vives, lumière saturée, décors en carton pâte, précision maniaque du cadrage… et quel casting stratosphérique !
On retrouve aussi bien sûr le ton propre au réalisateur. Le film est une fantaisie burlesque et absurde des plus réjouissantes, qui joue sur le comique de situation et des dialogues savoureux. C’est, en plus, un film gigogne : une émission de télévision (en noir et blanc) qui présente une pièce de théâtre qui devient un film, le tout avec des flashbacks sur l'écriture et la production de la pièce de théâtre. Et tous ces éléments se mélangent parfois de façon incongrue.
Dès le début, et on nous le rappelle tout au long du film, on nous avertit que c'est une fiction. Rien n'est vrai, tout est inventé. Évidemment, on n'avait pas vraiment besoin qu'on nous le dise… mais le fait qu'on nous le dise avec insistance éveille le soupçon. Parce que derrière la comédie absurde et déjantée se cache une fable douce-amère sur le sens de la vie. Comment comprendre la vie, la mort, comment vivre le deuil, découvrir ou redécouvrir l’amour ? Sommes-nous seuls dans l'univers ? Et Dieu dans tout ça ?
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