La petite dernière : Sensible, un récit d’apprentissage sur le fil, à la fois pudique et cru

 

Adaptation du roman autobiographique de Fatima Daas, La petite dernière est un film sensible et fort, un récit d’apprentissage sur le fil, qui se montre à la fois pudique et cru.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Fatima, 17 ans, vit en banlieue avec ses deux sœurs, dans une famille aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie après le bac. Croyante, elle pratique sa religion, mais elle est en proie à une vive tension intérieure. Fatima est attirée par les filles… 

Adaptation du roman autobiographique de Fatima Daas, La petite dernière est un film sensible et fort, un récit d’apprentissage sur le fil, qui se montre à la fois pudique et cru. La caméra très intime de la réalisatrice, Hafsia Herzi, naturelle et délicate, accompagne au plus près le chemin complexe de la jeune fille, incarnée par la néophyte Nadia Melliti, prix d’interprétation féminine à Cannes, dans une interprétation forte et subtile.  

Le film se veut également pédagogique, et j’ai trouvé que c'était sans doute parfois un peu trop appuyé... J'aurais par ailleurs été intéressé par un traitement un peu plus développé autour de la tension entre la découverte de son orientation sexuelle chez Fatima et sa foi, son attachement à la religion. Évidemment, le sujet est délicat. Mais la scène de l’entretien avec l’imam ne manquera pas d’interroger l’accueil et le discours des institutions religieuses, au-delà de l’Islam, à l’égard des personnes LGBT+.

En tout cas, le film illustre avec force les dilemmes intérieurs qu’on peut rencontrer à la recherche de soi-même, dans la complexité et les tensions intimes, entre désirs, éducation, appartenances…

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La petite dernière, un film de Hafsia Herzi

avec Nadia Melliti, Ji-Min Park, Amina Ben Mohamed