Ce n’est pas une parodie, c’est autre chose ; un mélange des genres original. Pas complètement abouti, le film est sans doute moins réussi que Teddy. Mais L'année du requin est quand même un film qui mérite le détour, avec son ton singulier et décalé.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Maja est gendarme dans une petite ville de la côte landaise. Elle est à quelques jours de la retraite, mais elle a du mal à l’envisager. Alors que Thierry, son mari, n’attend que ça… La disparition en mer d’un vacancier, dont on retrouve la jambe déchiquetée, ne laisse guère de doute : un requin rôde dans la baie ! Maja va en faire une affaire personnelle, quitte à retarder un peu son départ à la retraite…
Après le film de loup-garou avec Teddy, voici le film de requin ! Les frères Boukherma confirment leur appétence pour les films de genre mais façon rurale et provinciale. Leurs Dents de la Mer sur la côte landaise oscille entre la comédie et le film de monstre, avec un fond de satire sociale. Ce n’est pas une parodie, c’est autre chose ; un mélange des genres original.
Pas complètement abouti, avec quelques coups de mou, le film est sans doute moins réussi que Teddy. Mais L'année du requin est quand même un film qui mérite le détour, avec son ton singulier et décalé. Certes, on n'est pas scotché de terreur à son fauteuil pendant 90 minutes mais on retrouve bien les codes du film de monstre, et les clins d’oeil au film de Spielberg sont nombreux. Les personnages sont, certes, un peu caricaturaux mais sympathiques et l’humour globalement bienvenu.
Et derrière la figure du requin, il y a les menaces et les peurs contemporaines. C’est le côté satire sociale du film, qui parle au passage du COVID, du dérèglement climatique, du complotisme ordinaire, des mécanismes de bouc émissaire exacerbés par les réseaux sociaux, etc.
Les frères Boukherma restent des jeunes réalisateurs à suivre !
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