Un film post-apocalyptique étrange et singulier, sans doute imparfait mais assez fascinant. (...) Il se dégage du film une mélancolie envoûtante, où peut malgré tout poindre l'espoir, avec, en arrière-plan, des questions très actuelles, écologiques, scientifiques et sociales.
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Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, les plus riches se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde et les autres tentent de survivre face à une nature hostile. Dans une maison isolée, la jeune Vesper prend soin de son père, très affaibli après une grave blessure, tout en mettant à profit ses talents en biogénétique pour créer de nouvelles espèces de plantes. Un jour, un vaisseau en provenance d’une citadelle s’écrase non loin de leur maison. Vesper va secourir la passagère qu’elle retrouve blessée et l’emmène chez elle…
Vesper Chronicles est un film post-apocalyptique étrange et singulier, sans doute imparfait mais assez fascinant. L'action se déroule dans un monde poisseux et sombre, assez cronenbergien (notamment avec sa technologie organique) au sein d'un univers riche et mystérieux, à la limite de la SF et du fantastique. Les personnages qu’on y rencontre sont parfois inquiétants, comme Jonas, l’oncle de Vesper, qui vit dans sa ferme avec de nombreux enfants dont il prélève le sang qu’il vend aux citadelles ; parfois mystérieux comme les “pèlerins”, avec lesquelles la mère de Vesper est partie une année auparavant et qui traînent silencieusement les morceaux de ferraille qu’ils récupèrent, pour les emmener dans un lieu mystérieux ; ou les Jugs, des humanoïdes artificiels créés dans les citadelles pour servir les humains.
Ecrit et réalisé par la lituanienne Kristina Buozyt et le français Bruno Samper, Vesper Chronicles propose une SF européenne au ton original, très réussi d’un point de vue visuel. Même si le scénario souffre sans doute d'un manque de tension dramatique avec un récit qui s'étire un peu trop, il se dégage du film une mélancolie envoûtante, où peut malgré tout poindre l'espoir, avec, en arrière-plan, des questions très actuelles, écologiques, scientifiques et sociales. A noter également la belle bande originale composée par Dan Levy, mystérieuse et élégiaque, qui participe pleinement à la réussite du film.
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