Le sujet est sensible, et il est abordé dans le film avec un sens aigu du spectaculaire. Je suis sorti du film avec sentiment mitigé, entre le savoir-faire évident des réalisateurs et les intentions louables d’une part, et des partis-pris artistiques qui ne convainquent pas toujours d’autre part.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Kamal décide de quitter la Belgique et d’aller en Syrie pour venir en aide aux victimes de la guerre. Là-bas, il se retrouve enrôlé contre son gré dans l’armée de DAECH. Peu de temps après, il est identifié sur une vidéo, au sein de soldats tirant une balle dans la tête de prisonniers. Son petit frère Nassim, qui rêve de le rejoindre, est quant à lui une proie facile pour les recruteurs du djihad… Leur mère, Leila, tente de faire face et de le protéger.
Le sujet est sensible, et il est abordé dans le film avec un sens aigu du spectaculaire. Les scènes de guerre, caméra au poing, sont impressionnantes, les scènes de torture et d'exécution sommaire difficilement supportables. Le film veut décrire l’envers du décor, sordide et violent, avec l’enrôlement, l’entraînement et l’endoctrinement des troupes, la propagande et la fabrication des images, les déchaînements de violence gratuite, le mépris à l’égard des femmes, traitées comme du bétail. Ca fait froid dans le dos… mais c’est peut-être un peu trop appuyé par une mise en scène assez démonstrative.
Le film est par ailleurs parsemé de scènes chorégraphiées, un peu à la façon de clips vidéo, qui elles, à une exception près peut-être, peinent à convaincre… Elles s’intègrent mal dans le film. Les intermèdes chantés sur des calligraphies arabes, au contraire, sont beaux et réussis.
Je suis sorti du film avec sentiment mitigé, entre le savoir-faire évident des réalisateurs et les intentions louables d’une part, et des partis-pris artistiques qui ne convainquent pas toujours d’autre part.
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