mercredi 14 juillet 2021

Titane : cauchemar viscéral et radical

★★★☆

Titane, c’est un écho cauchemardesque à de nombreuses thématiques contemporaines : la féminité, avec une dimension post #MeToo, plus largement la question du genre, la maternité (et la paternité), le transhumanisme…

(critique complète ci-dessous ou ici)

Alexia est danseuse. Petite, elle a eu un grave accident de voiture et on a dû lui poser une plaque de titane dans le crâne. Depuis, elle entretient un rapport particulier avec les voitures. Vincent est pompier. Son fils a disparu il y a dix ans, alors qu’il avait 7 ans. Les circonstances vont conduire leurs chemins à se croiser.

Après Grave, son premier long-métrage qui avait fait sensation, Julia Ducournau revient avec un nouveau film de genre choc. L'histoire est difficile à raconter… le récit est assez chaotique, sans doute un peu trop. Et ça peut laisser un peu dubitatif. Mais Titane est un film viscéral et radical, où coulent à flot de nombreux fluides, de toutes sortes, c'est parfois hyper-violent, gore, souvent malaisant. Un film foisonnant, visuellement impressionnant, parfois grandiloquent... 

Titane, c’est un écho cauchemardesque à de nombreuses thématiques contemporaines : la féminité, avec une dimension post #MeToo, plus largement la question du genre, la maternité (et la paternité), le transhumanisme… Avec la découverte de l'étonnante Agathe Roussel, dont le corps subit de multiples sévices et transformations, et un Vincent Lindon comme on ne l’a jamais vu ! 

Mais on peut aussi voir dans le film un cri d’amour entre deux êtres fracassés par la vie et qui s'accrochent l'un à l'autre. Mais alors, quel cri angoissé et tourmenté ! Et réservé à un public averti (il est interdit aux moins de 16 ans en salle)... 

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Titane, un film de Julia Ducournau


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