Une magnifique épopée intime, mais l’épopée d’un anonyme. Non pas un héros mais un simple homme, découvrant la beauté et la cruauté de la vie. C’est triste, contemplatif et d’une beauté à couper le souffle.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Au début du XXe siècle, en Amérique, Robert Grainier est bûcheron. Lui qui était orphelin depuis l’enfance, il travaille désormais au développement du chemin de fer à travers les Etats-Unis, dans les grandes forêts du Nord-Ouest Pacifique, ce qui l’oblige à de longues séparations d’avec les siens.
C’est une histoire toute simple, un long-métrage sorti un peu en catimini sur Netflix, un film à côté duquel il serait si facile de passer… et ce serait tellement dommage. Basé sur le roman court éponyme de Denis Johson, Train Dreams est une magnifique épopée intime, mais l’épopée d’un anonyme. Non pas un héros mais un simple homme, un orphelin solitaire devenu un homme taciturne et attachant, découvrant la beauté et la cruauté de la vie. C’est triste, contemplatif et d’une beauté à couper le souffle.
On pense forcément à Terrence Mallick, pour l’esthétique d’abord, mais aussi la dimension métaphysique, la voix off très présente... Les paysages sont magnifiques, avec la forêt, véritable acteur du film. Par sa dimension contemplative, le film évoque la vie et ses fragilités, la quête de sens, la solitude, les regrets, l’attente…
Joel Edgerton, acteur formidable, est tout simplement extraordinaire dans le rôle de cet homme tout simple mais bouleversant. Si proche de nous, finalement. Il est entouré de quelques seconds rôles magnifiques, à commencer par un William H. Macy poignant, mais aussi deux très beaux rôles féminins incarnés par Felicity Jones et Kerry Condon.
Ne passez surtout pas à côté de ce film !

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