Un film éprouvant mais nécessaire autour de la question des violences familiales et de l’inceste. Avant tout un film de dialogues, où la place centrale est aux paroles des uns et des autres. Et c’est bien là tout l’enjeu du film.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Alice comparaît devant un juge. Elle doit défendre ses enfants dont la garde est remise en cause, pour les protéger de leur père.
On vous croit est un film éprouvant mais nécessaire autour de la question des violences familiales et de l’inceste. Le dispositif est minimaliste et se résume, à part un court prologue et un court épilogue, à la comparution devant la juge. C'est donc avant tout un film de dialogues, où la place centrale est aux paroles des uns et des autres. Et c’est bien là tout l’enjeu du film. Quelles paroles croire ?
Que fait-on, en particulier, de la parole des enfants ? Elle est évoquée de manière indirecte tout au long du film, et il faut attendre l’épilogue pour entendre ce qu’ils ont dit. Et se pose alors vraiment la question : croit-on leur parole ?
Le film est court mais très intense. La tension est palpable et savamment rendue par une interprétation impeccable (et même assez exceptionnelle en ce qui concerne Muriel Akheddiou, d'une rare intensité) et une réalisation intelligente, avec beaucoup de plans serrés sur les visages, des dialogues directs ou hors-champs, pour scruter la réaction de ceux qui écoutent, où beaucoup de choses se jouent dans les regards et la gestuelle.
Le récit parvient à rendre la complexité de la situation, les enjeux énormes, en particulier pour les enfants, le rôle essentiel, et si difficile, des juges (une des images bouleversantes du film est lorsqu’on voit à travers la baie vitrée de son bureau la juge qui se retrouve seule après la comparution).
Au fil du récit, la tension nous gagne, les larmes aussi, la sidération parfois. Et on finit le film sous le choc, groggy.

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