Adi a 17 ans. Un soir d’été, dans son village natal en Roumanie, dans le delta du Danube, il se fait violemment rouer de coups. On apprend rapidement que les deux jeunes qui l’ont agressé l’ont fait parce qu’ils l’avaient vu embrasser un garçon.
Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde est une chronique de l’homophobie ordinaire, qui s’écoule froidement et implacablement.
Le réalisateur fait preuve d’une belle science du cadre : les images sont belles. Le récit, lui, est lent, voire traînant un peu en longueur. On aurait voulu plus de tension, plus de rythme (ce qui arrive, courtement, vers la fin du film, avec l’arrivée de deux personnages de la ville)… Par ailleurs, le film s’attache plus à décrire les réactions déplorables de l’entourage d’Adi (ses parents, la police, le prêtre…) qu’aux souffrances du jeune homme. Je me suis senti ainsi un peu à la surface, à distance de l’histoire qui nous est racontée, spectateur de cette homophobie ordinaire, nourrie de peurs, d’incompréhensions, d’a priori et de bêtise… mais finalement trop peu en empathie avec Adi.
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