Sous la forme d’un polar rural, un conte amoral et cynique autour du désir et de la culpabilité. Dans un récit finement orchestré, le film crée un climat trouble, où l’inquiétant s'insinue dans le quotidien, et où les secrets et les non-dits pèsent lourd.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Jérémie revient dans son village pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il décide finalement de rester quelques jours chez Martine, la veuve de son patron. Il renoue aussi le contact avec Vincent et avec Walter, et croise à de nombreuses reprises l’abbé Grisolles. Ces rencontres font revenir à la surface le souvenir des liens du passé…
Sous la forme d’un polar rural, Miséricorde est un conte amoral et cynique autour du désir et de la culpabilité. Dans un récit finement orchestré, le film crée un climat trouble, où l’inquiétant s'insinue dans le quotidien, et où les secrets et les non-dits pèsent lourd. Et il faut reconnaître que cela crée un certain malaise. Ce n’est pas un film confortable, même s'il est traversé par un humour et une ironie assez féroces, et quelques scènes mémorables (dans le confessionnal par exemple). Ce n’est pas non plus un film tout public ; certaines scènes où certains propos peuvent choquer…
Pratiquement tous les personnages du film sont ambivalents, voire ambigus. Ils s’arrangent avec leur conscience... Ce qui d’ailleurs, selon l’abbé Grisolles, est le propre de l’humanité. Et en cela, il n’a certainement pas tort… S’il y a finalement une morale à cette histoire, elle se trouve sans doute là. Et elle n’est pas sans nous faire réfléchir !
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