mercredi 23 octobre 2024

Monsieur Aznavour : Un biopic frustrant, qui va trop vite et veut trop en dire

 

Le début du film est assez réussi. Ensuite ça va trop vite, notamment parce qu’on veut tout dire, évoquer toutes les chansons célèbres d’Aznavour… et il y en a beaucoup ! De ce fait, le film se transforme un peu en catalogue de ses chansons.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Fils de réfugiés arméniens, petit, avec une voix voilée… tout le monde disait qu’il n’avait rien pour réussir. A force de travail et porté par une volonté sans faille, le petit Charles va devenir le grand Charles Aznavour, connu et admiré dans le monde entier. 

Le début du film est assez réussi. L’enfance, les années de galère, l’amitié avec Pierre Roche (peut-être la partie la plus intéressante du film), la rencontre avec Edith Piaf, et l’ambition, la détermination, le travail mis en oeuvre par Charles pour atteindre son rêve. Ça va un peu vite mais le film est animé d’une belle énergie.

C’est d’ailleurs un peu l’impression globale que donne le film, et qui va finir par lui nuire vraiment. Ça va trop vite, notamment parce qu’on veut tout dire, évoquer toutes les chansons célèbres d’Aznavour… et il y en a beaucoup ! De ce fait, le film se transforme un peu en catalogue de ses chansons. 

Par ailleurs, le film s’arrête de façon abrupte, quand Aznavour atteint le sommet, star internationale (et touchant le même cachet que Frank Sinatra). Que faire maintenant ? On aurait aimé que le film creuse la question. On a juste droit à quelques images d’archives et c'est fini. 

Le choix de Tahar Rahim pour incarner Charles Aznavour pouvait surprendre. Il ne lui ressemble pas du tout physiquement. La façon dont il est grimé n’est pas naturelle… On s’y fait, parce que l’acteur est très impliqué dans son rôle mais c’est quand même un peu gênant. 

Au final, Monsieur Aznavour est un biopic frustrant, comme beaucoup de biopic, surtout quand il est comme ici assez classique, voire académique, dans sa forme. 

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Monsieur Aznavour, un film de Mehdi Idir et Grand Corps Malade 
avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup

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