jeudi 10 octobre 2024

Niki : Portrait d’une artiste et récit d’une émancipation par l’art

 

Concentré sur quelques années de la vie de Niki Saint-Phalle, le film évoque l'éclosion de l’artiste, qui découvre dans la douleur sa voie créatrice, comme une façon de surmonter la blessure intime et profonde de son enfance.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Paris, en 1952. Niki et son mari, avec leur fille, se sont installés en France, fuyant l’Amérique, et une famille étouffante. Mais Niki est tourmentée par une blessure d’enfance profonde, qui a tendance à lui donner une personnalité instable et lui vaudra un séjour en hôpital psychiatrique. C’est dans l’art qu’elle va chercher un chemin de libération. 

Concentré sur quelques années de la vie de Niki Saint-Phalle, le film évoque l'éclosion de l’artiste, qui découvre dans la douleur sa voie créatrice, comme une façon de surmonter la blessure intime et profonde de son enfance. Mais c’est aussi un récit d’émancipation pour une femme qui se libère de l’emprise délétère des hommes et trouve sa voie dans l’art. 

Ce premier film réalisé par Céline Sallette n’est pas sans quelques maladresses parfois (je n’ai pas compris l’intérêt de l’usage du split screen...) mais la démarche cinématographique est intéressante. Une des originalités du film est qu’on ne voit jamais les œuvres de Niki (tout comme celle de Tinguely d’ailleurs). Mais s’il s’agit d’une contrainte imposée, elle devient aussi une force du film. L’accent porte ainsi sur le geste créatif, et sur l’effet des œuvres sur ceux qui les regardent. Ce qui, d’ailleurs, donne envie, après le film, de découvrir ou redécouvrir les œuvres de Niki de Saint-Phalle. 

Dans le rôle-titre, Charlotte Le Bon est en tout point remarquable, intense et vive. 

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Niki, un film de Céline Sallette
avec Charlotte Le Bon, John Robinson, Damien Bonnard

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