Si, sur le fond, cette histoire est importante à raconter. Sur la forme, le film est un peu frustrant. Autour de la scène centrale, marquante, j'ai trouvé que le récit était un peu didactique et restait un peu trop en surface. Anamaria Vartolomei est absolument formidable tout au long du film.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Maria a 19 ans lorsqu’elle décroche le premier rôle féminin du dernier film de Bernardo Bertolucci, aux côtés du grand Marlon Brando : Le dernier tango à Paris. Un film à la réputation sulfureuse; la faute en particulier à une scène très crue qui n’était pas prévue dans telle quelle dans le scénario, et que Maria a vécu comme un véritable viol. Mais personne ne veut entendre cette version…
Le récit est fragmenté, avec plusieurs ellipses, mais le coeur est évidemment le tournage de la scène où Maria s'est fait violer par Marlon Brando sous le regard complice du réalisateur. Cette scène est insoutenable, même si elle est filmée de façon pudique. La caméra ne capte pratiquement que les regards. D’abord le regard, terrorisé et en pleurs, de l’actrice, mais aussi le regard impassible du réalisateur, et les regards ambigus de l'ensemble de l’équipe. Et puis le tournage continue, comme si de rien n’était, Marlon Brando disant simplement à l’oreille de Maria : ce n’est que du cinéma. C’est glaçant et terrifiant. D’autant que les souffrances de l’actrice et sa parole ne seront pas prises en compte par la suite…
Si, sur le fond, cette histoire est importante à raconter. Sur la forme, le film est un peu frustrant. Autour de la scène centrale, marquante, j'ai trouvé que le récit était un peu didactique et restait un peu trop en surface.
Il y a en revanche une évidence dans le film, c’est son actrice principale. Anamaria Vartolomei est absolument formidable tout au long du film, confirmant avec brio qu’elle est bien une des plus belles étoiles montantes du cinéma français.
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