Une histoire terrible et bouleversante. Dès le début, on perçoit qu’Eva est une jeune femme marquée par un traumatisme profond. Le film va petit à petit nous révéler l’ampleur de ce traumatisme. La fin est un véritable choc, un moment éprouvant pour le spectateur. Ce récit douloureux est important pour parler des blessures profondes qui ne s’effacent jamais.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Bien des années après un été qui a fait basculer sa vie, Eva retourne dans son village natal, avec un énorme bloc de glace dans le coffre de sa voiture. Elle est bien déterminée à affronter son passé.
Débâcle raconte une histoire terrible et bouleversante. Sans trop dévoiler l’intrigue, disons tout de même que dès le début du film, on perçoit qu’Eva est une jeune femme marquée par un traumatisme profond. Elle le porte sur elle, cela transpire de sa façon d'être avec les autres, avec les hommes, avec sa soeur, avec ses parents dont elle ne veut plus entendre parler. Le film va petit à petit nous révéler l’ampleur de ce traumatisme, par des allers-retours entre sa vie d’adulte et l’été de ses 13 ans.
La lente montée dramatique du film est peut-être un peu longue mais la fin est d’une telle intensité qu’on en sort abasourdi. Ce qui impressionne, c’est que le film aborde le récit de ces traumatismes de façon frontale, sans concession, mais sans jamais tomber dans le voyeurisme. Et cela n’enlève rien à son impact, bien au contraire. La fin du film est un véritable choc, un moment éprouvant pour le spectateur. A coup sûr, c’est un film dont on ne sort pas indemne.
Ce récit douloureux est important pour parler des blessures profondes qui ne s’effacent jamais. Le film évoque avec force les ravages des traumatismes de l’enfance et la pré-adolescence, les dégâts des humiliations reçues et des rejets subis, dans une période souvent cruelle, et les blessures profondes produites par toute forme de violence, y compris celle qui se cache derrière le silence ou le déni.
Ce premier film réalisé par l'actrice Veerle Baetens est d'une grande force, et la jeune Rosa Marchant crève l'écran dans le rôle d'Eva pré-adolescente.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire