mercredi 21 février 2024

Universal Theory : un film aussi mystérieux qu’envoûtant

 ★★★★

Un film aussi mystérieux qu’envoûtant, qui propose une exploration originale du multivers. L’expérience est romantique et mélancolique, métaphysique et dramatique, tout simplement fascinante. C’est à la fois une déchirante histoire d'amour impossible, une histoire de traumatismes et de fantômes, un récit fantastique entre science et fiction, un drame d’une profonde nostalgie.

(critique complète ci-dessous ou ici)

En 1962, alors qu’il assiste à un congrès de physique dans les Alpes suisses, Johannes, jeune doctorant, défend une théorie audacieuse sur les mondes parallèles. Personne ne le prend au sérieux… Mais des mystères s’accumulent : d’étranges phénomènes dans le ciel, une jeune pianiste, Karin, qui semble tout connaître de lui, des accidents étranges dans la montagne… 

Universal Theory est un film aussi mystérieux qu’envoûtant, qui propose une exploration originale du multivers, à des années lumières de la soupe indigeste de Marvel. Ici, l’expérience est romantique et mélancolique, elle est métaphysique et dramatique. Elle est tout simplement fascinante. 

L’action se déroule dans les années 60 (sauf le prologue, plein d’ironie, en forme de fausse émission de télévision des années 70) mais l’esthétique du film est celle des années 40, avec un magnifique noir et blanc. Le film propose un mélange des genres étonnant. C’est à la fois une déchirante histoire d'amour impossible, une histoire de traumatismes et de fantômes, un récit fantastique entre science et fiction, un drame d’une profonde nostalgie, en particulier dans son final. 

Le long-métrage, première réalisation de Timm Kröger (à suivre, de toute évidence !), convoque clairement les figures de Hitchcock pour la forme (d’ailleurs la musique, omniprésente et excellente, composée par Diego Ramos Rodriguez, n’est pas sans rappeler celle de Bernard Hermann), et aussi celle de Lynch pour le récit labyrinthique voire parfois un peu opaque. Car, c’est vrai, on ne comprend pas forcément tout, et tout ne s’explique d’ailleurs pas, loin de là… Mais ce n’est pas grave du tout. Ça fait même partie du charme d’un film qui nous fait vivre une expérience cinématographique assez fascinante. 

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Universal Theory, un film de Timm Kröger
avec Jan Bülow, Olivia Ross, Hanns Zischler

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