mercredi 14 février 2024

Sans jamais nous connaître : histoires d'amour et de fantômes

 

Histoires d’amour et de fantômes, Sans jamais nous connaître est aussi et peut-être surtout un récit déchirant sur la solitude et les regrets. Toute l’histoire est racontée du point de vue d’Adam, ce qui brouille les pistes entre ce qui est réel et ce qui est le fruit de son imagination, les traces de ses souvenirs et ses traumatismes.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Adam vit à Londres dans une tour dont presque tous les appartements sont inoccupés. Une nuit, il fait la rencontre de Harry, un de ses voisins. Alors que les deux hommes se rapprochent, des souvenirs de son passé ressurgissent pour Adam. Lorsqu’il retourne dans sa maison d’enfance, il y découvre ses parents qui semblent avoir le même âge que le jour de leur mort, plus de 30 ans auparavant.  

Histoires d’amour et de fantômes, Sans jamais nous connaître est aussi et peut-être surtout un récit déchirant sur la solitude et les regrets. Toute l’histoire est racontée du point de vue d’Adam (il n’y a pas une scène du film où il ne soit pas présent), ce qui brouille les pistes entre ce qui est réel et ce qui est le fruit de son imagination, les traces de ses souvenirs et ses traumatismes. Le film aborde ainsi la question du deuil, et le besoin de consolation. C’est aussi, par ailleurs, un film sur l’homosexualité, et notamment sur la façon dont sa perception a évolué depuis les années 1980. 

Le mystère et l'ambiguïté du récit, volontairement entretenus, est aussi peut-être sa limite. J’ai trouvé que le procédé nous gardait un peu à distance de l'histoire. Cela dit, plusieurs scènes, surtout à la fin du film, sont bouleversantes (au restaurant, avec les parents d’Adam !). 

Un beau film, original dans sa forme et riche de plusieurs thématiques.

-------
Sans jamais nous connaître, un film de Andrew Haigh
avec Andrew Scott, Paul Mescal, Jamie Bell

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire