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La reconstitution du théâtre du Palais-Royal, la forme d’un seul plan séquence reconstitué, tout cela est impressionnant. Le problème, c’est le côté hyper-théâtral, presque jusqu'à la caricature. Les dialogues, très écrits, enchaînent les grandes phrases un peu creuses et des formules définitives. (...) Bref, ce côté hommage au théâââtre finit par agacer.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Comme chaque soir, Molière monte sur scène avec toute sa troupe, au théâtre du Palais-Royal, pour jouer la malade imaginaire. Molière lui-même est très malade, et tout le monde s’en inquiète autour de lui. Ce soir-là, ce sera sa dernière représentation…
Le titre du film annonce la couleur : même s’il y a bien une recherche d’authenticité dans la reconstitution, le portrait de Molière proposé par le film doit aussi beaucoup à l’imaginaire d’Olivier Py, son réalisateur. L’évocation baroque et fantasmée (même les morts y sont convoqués) de cette dernière représentation de Molière a de quoi fasciner. La reconstitution du théâtre du Palais-Royal, le passage incessant de la scène aux coulisses, puis dans les loges et le public, sous la forme d’un seul plan séquence reconstitué, à la lumière des bougies, tout cela est impressionnant, quoique sans doute un peu trop sophistiqué.
Le problème, c’est le côté hyper-théâtral de l'ensemble, presque jusqu'à la caricature. Les dialogues, très écrits, enchaînent les grandes phrases un peu creuses et des formules définitives. Les personnages sont outranciers (même si Laurent Lafitte est excellent dans le rôle de Molière), autant sur scène que dans le public (avec même un trio féminin qui m’a fait pensé à un équivalent intello-précieux des deux vieux du Muppet Show !). Bref, ce côté hommage au théâââtre finit franchement par agacer.
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