Un drame bouleversant mais aussi assez éprouvant, une nouvelle plongée fascinante dans l'univers tourmenté de Darren Aronofsky. C’est le récit d’une quête de rédemption, ou en réalité de plusieurs quêtes de rédemption, parce que c'est le cas pratiquement pour tous les personnages du film !
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Charlie est professeur d’anglais. Il donne des cours par visioconférence depuis chez lui. Il prétend que sa caméra ne fonctionne pas mais c’est pour que ses étudiants ne le voient pas. Car Charlie souffre d’une obésité très sévère. Alors qu’il est de plus en plus mal, il tente de renouer avec sa fille adolescente, qu’il n’a pas vu depuis une dizaine d’années, lorsqu’il l’a abandonnée avec sa mère.
The Whale est un drame bouleversant mais aussi assez éprouvant, une nouvelle plongée fascinante dans l'univers tourmenté de Darren Aronofsky. C’est le récit d’une quête de rédemption, ou en réalité de plusieurs quêtes de rédemption, parce que c'est le cas pratiquement pour tous les personnages du film !
Darren Aronofsky est un réalisateur qui divise. Son dernier film ne déroge pas à la règle. Certes, ses films sont souvent excessifs mais je les ai toujours trouvés fascinants. The Whale est un mélodrame, écrit pour nous faire pleurer. Et ça fonctionne ! Probablement que certains spectateurs ne le supporteront pas, dénonçant son pathos voire son voyeurisme. Ce n'est pas ma lecture du film. Certes, le film est dérangeant et inconfortable. Rien ne nous est épargné dans l’évocation d’un personnage assez morbide, duquel malgré tout se dégage pourtant une certaine lumière. Et comment ne pas reconnaître le talent de réalisateur de Darren Aronofsky ? Une fois encore, il convoque dans son film bon nombre de ses thèmes favoris, voire de ses obsessions. Il est question, à travers ce récit de rédemptions, de besoin de pardon, d'amour et d'authenticité, de Dieu, de la religion et de la Bible, d'accueil de la différence, de dictature de l'apparence, de surconsommation… C’est extrêmement riche. Et j'ai beaucoup aimé la fin du film, très émouvante et forte, qui m'a laissé en larmes.
Il faut évidemment mentionner la performance extraordinaire de Brendan Fraser, dont on parle beaucoup pour les Oscars. Il est méconnaissable et absolument bouleversant. Il faut relever ici la qualité des prothèses et des effets spéciaux numériques pour rendre réaliste l'obésité extrême du personnage. C’est assez impressionnant. A noter aussi, la belle prestation de Sadie Sink, découverte dans la série Stranger Things.
The Whale est un film qui ne plaira pas à tout le monde mais qui, moi, m’a profondément ému et interpellé.
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