★★★☆
Un thriller psychologique intelligent, qui navigue habilement en zone grise, autour de la question de la vérité et du mensonge. C’est aussi une évocation, très contemporaine, du fonctionnement du monde politique, autour des questions de loyauté et d'intégrité dans l'exercice du pouvoir, entre idéaux et réalisme.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Madeleine est une brillante étudiante à l’ENA. Alors qu’elle passe des vacances dans la maison familiale d’Antoine, son compagnon, lui aussi étudiant à l’ENA, ils se trouvent impliqués dans une altercation qui tourne au drame. Plus tard, alors que l’un et l’autre sont au début d’une carrière politique prometteuse, leur secret risque d’être révélé…
De grandes espérances est un thriller psychologique intelligent, qui navigue habilement en zone grise, autour de la question de la vérité et du mensonge. C’est aussi une évocation, très contemporaine, du fonctionnement du monde politique, autour des questions de loyauté et d'intégrité dans l'exercice du pouvoir, entre idéaux et réalisme. Un film subtil qui interroge voire dérange.
En mêlant enjeux privés (intimes et familiaux) et publics (carrière politique et envie de changer la société), le film entretient la tension à plusieurs niveaux et conduit les protagonistes à flirter avec les limites et faire des choix contestables. C’est en exploitant cette zone grise que le film est particulièrement intéressant. Sans doute que le film manque un peu de tension, notamment au milieu du récit. Mais la fin est très réussie, ouverte et ambiguë, qui nous laisse avec des questions pertinentes à méditer.
Dans le rôle de Madeleine, Rebecca Marder, qui tourne beaucoup (et on ne s’en plaindra pas !), incarne avec beaucoup de finesse un personnage complexe. Elle est bien entourée par les excellents Benjamin Lavernhe et Emmanuelle Bercot.
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