Un très beau film, qui s'écoule lentement, mélancolique, avec une réelle profondeur existentielle. C’est un véritable film testament pour son réalisateur, âgé de 83 ans, qui parle de mémoire et d'identité, et qui constitue aussi une ode nostalgique au cinéma. (...) La réalisation est d'une grande sobriété, ce qui n'empêche pas le récit d'être parfois bouleversant, comme dans la séquence finale, sublime.
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Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît du jour au lendemain, au cours du tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé… Vingt-deux ans plus tard, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio, Miguel Garay, qui réalisait par ailleurs le film. Ce dernier accepte, sans enthousiasme, et cela va le replonger dans son passé…
Fermer les yeux est un très beau film, qui s'écoule lentement, mélancolique, avec une réelle profondeur existentielle. C’est un véritable film testament pour son réalisateur, âgé de 83 ans, qui parle de mémoire et d'identité, et qui constitue aussi une ode nostalgique au cinéma.
La mémoire et l'identité, il en est question dans la quête de Miguel : à l’évocation puis à la recherche de son ami disparu, il sera aussi confronté à son passé et renouera avec certaines personnes qui ont compté pour lui.
Mais le film parle aussi beaucoup de cinéma, et du pouvoir du cinéma. Il y a cette histoire autour d’un acteur disparu sans laisser de trace et recherché par son ami réalisateur. Et puis le film s'ouvre et se clôt sur une mise en abyme : en ouverture, on voit une scène d'un film inachevé (peut-être, justement, la scène d'ouverture) et la fin du récit, la scène finale de ce même film, mais cette fois vue par les personnages du film. La fiction et la réalité qui s'entremêlent, n’est-ce pas cela le pouvoir du cinéma ?
La réalisation est d'une grande sobriété, ce qui n'empêche pas le récit d'être parfois bouleversant, comme dans la séquence finale, sublime. Avec par ailleurs deux acteurs formidables : Manolo Solo et José Coronado.
Pourquoi fermer les yeux ? Pour oublier ou pour se souvenir ? Ou pour fixer des images dans son esprit, celles qui comptent vraiment… avant peut-être de définitivement fermer les yeux ?
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