Un survival aux accents très politiques autour de l'accueil des migrants. Sous la forme d'un thriller glaçant et haletant, le film met en scène une traque dans la montagne qui évoque les enjeux de la crise migratoire actuelle en soulignant la violence de ceux qui refusent l'accueil.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Tout juste remis d’un accident au cours duquel sa femme a perdu la vie, Samuel part s’isoler dans son chalet des Alpes italiennes, en plein hiver. Une nuit, un jeune femme se réfugie chez lui. Elle est afghane et cherche à traverser la montagne pour rejoindre la France. Samuel ne veut pas d’ennuis mais, finalement, il décide quand même de l’aider à passer en France.
Les survivants, comme son nom l’indique, est un survival… mais aux accents très politiques autour de l'accueil des migrants. Sous la forme d'un thriller glaçant et haletant, le film met en scène une traque dans la montagne, à la frontière entre l'Italie et la France, qui évoque les enjeux de la crise migratoire actuelle en soulignant la violence de ceux qui refusent l'accueil. Une approche très différente des frères Dardenne par exemple (Tori et Lokita) mais pas moins efficace !
Le film est en réalité le récit d’une rencontre de deux survivants : une femme qui fuit l'Afghanistan pour survivre et un homme en deuil qui survit à sa femme. L’un et l’autre, à tour de rôle, vont s’entraider et ils vont ensemble devoir faire face à la haine. Cette dimension intime vient s’ajouter à la dimension sociale et politique du film, et les deux s’accommodent plutôt bien du traitement en forme de thriller.
D’autant que les deux personnages principaux sont incarnés par deux excellents acteur et actrice. Un grand Denis Ménochet (encore une fois), dans le rôle d’un homme brisé qui retrouve vie dans l’aide qu’il apporte, malgré les dangers. Et l’excellente Zar Amir Ebrahimi, qui trouve dans son rôle un écho à sa propre expérience.
Une belle réussite pour ce premier film de Guillaume Renusson.
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