C'est à travers le regard d'un père enrôlé avec son fils parmi les tirailleurs sénégalais que le film évoque cette page d'histoire de l'intérieur. Cela donne un hommage sobre et digne mais sans doute un peu trop sage. En centrant son récit sur cette dimension intimiste, le film perd un peu de vue son sujet.
(critique complète ci-dessous ou ici)
1917. Bakary Diallo s’engage dans l’armée française pour accompagner son fils Thierno, enrôlé de force. Sur le front, alors que Bakary va tout faire pour protéger son fils et le ramener sain et sauf, Thierno est galvanisé par son officier qui veut le conduire au coeur de la bataille.
C'est à travers le regard d'un père enrôlé avec son fils parmi les tirailleurs sénégalais que le film évoque cette page d'histoire de l'intérieur. Cela donne un hommage sobre et digne mais sans doute un peu trop sage. Par ailleurs, en centrant son récit sur cette dimension intimiste, le film perd un peu de vue son sujet. Je suis resté sur ma faim : j'ai l'impression qu'il y aurait tant d'autres choses à dire sur les tirailleurs africains de la Première Guerre mondiale… et tout cela n'est finalement qu'à peine effleuré dans le film.
Le prologue du film est peut-être la partie la plus intéressante, évoquant la façon dont l'armée française allait "recruter" des soldats dans les colonies africaines. Mais on saute ensuite à pieds joints dans les tranchées et le film devient un film de guerre comme les autres, correctement réalisé, avec un épilogue, par contre, qui n'est guère convaincant. Je l'ai même trouvé assez saugrenu.
Omar Sy, très impliqué, s'exprimant presque exclusivement en peul tout au long du film, est convaincant.
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