Bien qu’ayant un petit côté science-fiction, genre hard-science (c’est-à-dire réaliste et documenté), Proxima est avant tout un film intimiste et féministe. C’est un très beau portrait de femme, une mère et une astronaute. Car Sarah veut être les deux à la fois, sans sacrifier l’une pour l’autre. Un cas qui s’est d’ailleurs présenté à de nombreuses reprises dans l’histoire spatiale, comme en témoignent les photos en hommage aux différentes astronautes, insérées dans le générique de fin du film. Mais l’équilibre n’est pas facile à trouver, et il faut sans doute plus de volonté à une femme astronaute pour réussir dans un milieu très masculin, pour affronter le machisme ordinaire et les remarques condescendantes.
La mise en scène d’Alice Winocour est sobre et sensible. Eva Green est excellente dans le rôle de cette femme forte qui cherche à la fois à assumer qui elle est et les rêves qui la font avancer. Et la bande originale composée par Ryuichi Sakamoto est remarquable.
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