lundi 9 décembre 2019

Brooklyn Affairs : un film noir, un vrai !

A New York, dans les années 50, Lionel Essrog est détective privé. Il souffre du syndrome de Gilles de la Tourette, ce qui le handicape durement dans ses relations, mais son esprit obsessionnel est un atout pour ses enquêtes. Après le meurtre de son mentor, Frank Minna, il va chercher à éclaircir les raisons de sa mort et se verra embarqué dans une enquête qui le conduira des clubs de Jazz de Harlem jusqu’aux bureaux des plus proches collaborateurs du maire de New York.

Brooklyn Affairs est un film de genre. Un film noir, un vrai, avec tous ses codes : une intrigue complexe, une enquête de détective privé, en imperméables et stetson, voix off du héros, et le jazz. La musique est très présente tout au long du film et la bande original, composée par Daniel Pemberton et Thom Yorke, est très réussie.

Le fait d’avoir un héros souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette donne lieu, évidemment, à des scènes incongrues et drôles mais permet aussi d’évoquer la question de l’accueil de la différence et de la tolérance. Le film parle aussi de racisme, de discrimination, et de soif de pouvoir, à traver le méchant du film, un politicien détestable (impossible de ne pas penser à Donald Trump, d’autant qu’Alec Baldwin, qui joue le rôle de ce politicien dans le film, est aussi connu pour ses parodies du président américain !)... 

Edward Norton est derrière et devant la caméra ! Sa réalisation est très belle, élégante, un magnifique hommage aux films noirs. Quant à son interprétation du détective atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, elle est tout simplement géniale. Il y a une scène extraordinaire dans le film, à la fois drôle et profondément émouvante, où Lionel, dans un club de jazz, ne peut s'empêchant de chanter alors qu'il danse avec une femme.  Très beau casting par ailleurs (Alec Baldwin, Willem Dafoe, Bruce Willis, Gugu Mbatha-Raw).

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