Jessica, une jeune française de 19 ans, part pour la Syrie en compagnie de son amie Laïla, pour rejoindre Daech. A Raqqa, elle intègre une maison de futures épouses de combattants, dirigée d’une main de fer par celle que tout le monde appelle Madame.
Rabia propose une plongée glaçante dans l’enfer de l’embrigadement islamiste. Un film choc, réaliste et dur, avec quelques scènes éprouvantes.
Le scénario choisit, et c’est une bonne idée me semble-t-il, de ne pas prendre le sujet trop en amont et n'évoque pas le processus de radicalisation qui conduit ces jeunes femmes à décider de tout quitter pour rejoindre Daesh. Le film commence alors que la décision de partir est déjà prise et se centre sur l'arrivée en Syrie et l'intégration dans la maison des futures épouses.
Ce qui frappe d’abord, c’est l’insouciance déconcertante avec laquelle ces jeunes femmes arrivent en Syrie, l'impression qu'elles sont déconnectées de la réalité. Et puis ensuite se mettent en place les mécanismes d’emprise et d’humiliation, pour réduire ces jeunes femmes à l’état d'épouses soumises avec la mission de donner des enfants pour la cause. C'est tristement édifiant…
Megan Northam, déjà remarquée dans Pendant ce temps sur Terre, est excellente dans le rôle de Jessica, qui devient Rabia en rejoignant la Syrie.
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