Une fable caustique et gore, qui assume jusqu’au bout le genre du body horror. C’est donc sanglant, viscéral et gore, avec toutes sortes de fluides abondamment répandus et des scènes qui retournent un peu l’estomac.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Elisabeth Sparkle est une ancienne star qui aujourd’hui anime une émission d’aérobic à la télévision. Mais elle est virée du jour au lendemain par le producteur de l’émission qui cherche une femme plus jeune et plus sexy pour la remplacer. Elle se voit alors proposer mystérieusement un traitement, appelé La substance, qui permet de générer (littéralement) une autre version d’elle-même, plus jeune, plus belle, parfaite. Une fois activé, le traitement est irréversible. Il faut veiller à stabiliser chaque jour le processus et surtout, permuter tous les sept jours, sans exception, entre les deux versions.
The Substance, prix du scénario à Cannes, est une fable caustique et gore, qui assume jusqu’au bout le genre du body horror. C’est donc sanglant, viscéral et gore, avec toutes sortes de fluides abondamment répandus et des scènes qui retournent un peu l’estomac. Certains trouveront sans doute que c’est outrancier, mais le film assume un ton proche de la caricature parfois, avec un humour noir, féroce et cynique… jusque dans son dernier plan, génialement caustique.
Alors oui, c’est excessif et trash, c’est aussi très graphique et complètement décomplexé. On y discerne de nombreuses références, à commencer évidemment par David Cronenberg, mais aussi John Carpenter (The Thing), Stanley Kubrick (Shining)... J'ai pensé aussi à The Neon Demon de Nicolas Winding Refn, ou à Elephant Man de David Lynch, à la fin du film.
Au-delà de son genre, le film est aussi politique et féministe, certes de manière radicale dans sa forme, mais pour dénoncer les travers d’une société qui pousse à une quête effrénée de la beauté, de l’apparence et de la jeunesse éternelle, où le regard sur les femmes les condamnent à être belles… ou disparaître.
Demi Moore (comme vous ne l'avez jamais vues !) et Margaret Qualley sont excellentes et donnent tout dans leur rôle. Pour un public averti...
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