Une tragi-comédie romantique survoltée et cruelle, dans laquelle on rit beaucoup mais qui laisse finalement - et c’est intentionnel - un goût amer. On est loin du conte de fées !
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Anora (mais tout le monde l'appelle Ani) est une jeune strip-teaseuse et escort girl. Un jour, un de ses clients se révèle être le fils d’un richissime oligarque russe. Il la fait venir à domicile, la paie grassement, l’invite dans toutes ses fêtes… et finit par la demander en mariage. Elle l’épouse à Las Vegas mais quand la nouvelle parvient jusqu'en Russie, les parents du jeune homme s'envolent immédiatement pour New York, bien décidés à faire annuler le mariage.
La dernière Palme d’or à Cannes est une tragi-comédie romantique survoltée et cruelle, dans laquelle on rit beaucoup mais qui laisse finalement - et c’est intentionnel - un goût amer. On est loin du conte de fées !
La partie centrale du film, de mon point de vue la plus réussie, est totalement effrénée : c’est très drôle, avec des accents burlesques et une énergie folle. C’est tout simplement jubilatoire et on rit beaucoup. Ce qui rend la dernière partie du film d’autant plus cruelle…
Cette dernière partie, qui souffre tout de même, je trouve, de quelques longueurs, est profondément désenchantée. Elle déconstruit le rêve américain, souligne les dégâts humains du capitalisme échevelé et du mépris de classe… et se termine par une ultime scène déchirante.
La révélation du film c’est Mikey Madison ; la jeune actrice qui incarne Anora crève l’écran.
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