mercredi 25 septembre 2024

Ni chaînes ni maîtres : sur un sujet important, un récit inégal

 

Évoquer le scandale de l’esclavage, et ses justifications nauséabondes, mérite toujours d'être salué. Le film le fait bien, surtout dans sa première partie, qui évoque à la fois la condition insoutenable des esclaves, traités comme des bêtes, et le cynisme impassible des propriétaires blancs. Glaçant.

(critique complète ci-dessous ou ici)

En 1759, sur l’Isle de France (aujourd’hui île Maurice), Massamba et sa fille Mati sont esclaves dans une plantation de cannes à sucre. Une nuit, Mati s’enfuit. Madame La Victoire, une célèbre chasseuse d’esclaves, est envoyée à sa poursuite. Massamba décide alors lui aussi de s’évader pour retrouver sa fille. 

Le sujet est important. Évoquer le scandale de l’esclavage, et ses justifications nauséabondes, mérite toujours d'être salué. Le film le fait bien, surtout dans sa première partie, qui évoque à la fois la condition insoutenable des esclaves, traités comme des bêtes, et le cynisme impassible des propriétaires blancs. Glaçant. 

Le film se transforme ensuite en course poursuite dans la jungle mais ce n’est pas la partie la plus intéressante du long-métrage, malgré une touche onirique et mystique qui donne quand même une certaine originalité. 

Enfin, sans révéler la fin du film, disons simplement que j’ai trouvé la dernière partie frustrante, presque un peu bâclée, même si la scène finale est assez poignante. 

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Ni chaînes ni maîtres, un film de Simon Moutaïrou
avec Ibrahima Mbaye Tchie, Anna Thiandoum, Camille Cottin

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