Tom est chef d’orchestre à Berlin. Il va devenir père… de l’enfant de son ex-femme. Sa soeur Ellen, instable et grande consommatrice d’alcool, entame une liaison avec un homme marié. Leurs parents, âgés et malades, déclinent physiquement, et se sentent délaissés par leurs enfants.
La partition est un portrait éclaté d’une famille dysfonctionnelle, dont les membres ne parviennent pas à s’aimer. Le film est chapitré, le récit étant raconté du point de vue successif des différents membres de la famille.
Il vaut mieux toutefois retenir le titre original du film : Sterben (mourir). Car si la musique tient une place importante dans le film, le long-métrage propose avant tout une réflexion existentielle assez sombre, désenchantée voire dépressive, sur la vie, et la mort. Ou plutôt sur la difficulté de vivre, et la difficulté d’aimer. C’est aussi un film sur la solitude, la peur de la solitude.
Tout cela n’est pas très gai… et s’il y a bien quelques pointes d’humour au cours du récit (plutôt de l’humour noir), l’atmosphère est quand même assez pesante. Ce n’est pas un film confortable, avec ses personnages complexes et pas forcément sympathiques, à cause de leur froideur ou de leurs excès, avec aussi parfois une vision crue de la vieillesse, et sa décrépitude, et de la mort.
Inconfortable mais intéressant et stimulant. Avec quelques scènes d’une grande force. Je pense en particulier à ce dialogue incroyable entre Tom et sa mère, autour d’une tasse de thé, pour évoquer la froideur de leur relation. Glaçant.
S’il y a un peu d’espoir, malgré tout, elle vient peut-être de la musique, à laquelle une place importante est réservée, au cœur du récit. Peut-elle arriver à exprimer ce que les mots n’arrivent pas à dire ? A noter également la remarquable performance d'ensemble des acteurs et actrices.
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