Derrière le drame familial, de plus en plus suffocant, que raconte le film, il y a une évocation de la domination patriarcale sur les femmes en Iran. C’est évidemment un récit politique, haletant et intense, d’une grande force dramatique et esthétique.
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Iman travaille depuis 20 ans dans l’administration et il vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran. Dans le même temps, un vaste mouvement de protestation secoue le pays. A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, soutiennent le mouvement, alors que sa femme, Najmeh, essaye de maintenir une paix au sein de la famille.
Derrière le drame familial, de plus en plus suffocant, que raconte le film, il y a une évocation de la domination patriarcale sur les femmes en Iran. C’est évidemment un récit politique, haletant et intense, évoquant l’oppression de femmes qui n’ont d’autre choix qui leur sont offerts que de se taire et se soumettre…
A plusieurs reprises sont insérées dans le film des images authentiques amateurs tournées sur des smartphones lors des révoltes du mouvement “femme, vie, liberté” en Iran, manifestations réprimées dans le sang. Des images souvent chocs, qui ancrent le récit dans le réel de l’Iran d’aujourd'hui..
D'une impressionnante maîtrise dans sa réalisation, le film, qui commence comme une chronique sociale et familiale et se termine en véritable thriller, réserve quelques scènes d’une grande force dramatique et esthétique (par exemple les soins apportés à une jeune fille blessée dans une manifestation ou la course poursuite finale dans un village en ruine…).
Comme en témoignent en particulier les dernières images du film, c’est aussi un hommage à une jeune génération, surtout les jeunes femmes, qui se lèvent aujourd'hui en Iran, au risque de leur vie, contre le régime totalitaire et obscurantiste des mollahs. Et grâce à l’option d’un récit parabolique, le film s’élargit à une portée universelle, concernant toute forme de patriarcat et d’autoritarisme, que ce soit au niveau familial ou social.
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