A partir du destin tragique d’une jeune femme photographe, le film dresse le portrait saisissant d’une génération marquée par les luttes indépendantistes corses, leurs idéaux et leurs violences. Un film sobre et fort.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Au début des années 1980, Antonia est une jeune photographe de Corse-Matin, à Ajaccio. Sa vie - avec ses engagements, ses amis, ses amours - se mêle aux grands événements de l’histoire politique troublée de la Corse.
On est très vite fixé, dès le début du film : c’est bien à un drame qu’on va assister. A partir du destin tragique d’une jeune femme photographe, le film dresse le portrait saisissant d’une génération marquée par les luttes indépendantistes corses, leurs idéaux et leurs violences. Et cela non seulement pour ceux qui se sont engagés dans la lutte mais aussi pour leurs familles et leurs proches.
Le récit s’étend sur une vingtaine d’années et dessine une fresque à la fois intime et politique. Il y a quelque chose d’inexorable dans le récit de l’emballement progressif de la violence, et de la quasi incapacité à la stopper. Le film intègre régulièrement des images d’archives, qui ancrent un peu plus l'histoire dans le réel.
Au passage, le long-métrage pose aussi la question du rôle de la presse, de l’image, et en particulier de la photographie, face à la violence.
Un film sobre et fort.
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