★★★☆
Felix emmène son ami Leon dans la maison de campagne familiale, au bord de la mer. Leon doit terminer le manuscrit de son roman et Felix préparer son dossier d’entrée à l’école des beaux-arts. En arrivant, ils se rendent compte qu’il y a déjà quelqu’un. C’est Nadia. La mère de Felix l’a autorisé à y loger pendant l’été. Ils feront aussi la connaissance de Devid, un ami de Nadia. Les quatre jeunes gens vont apprendre à se connaître... Il fait beau, la plage est belle mais des feux de forêts menacent la région.
Le ciel rouge est un portrait tout en nuances d'un groupe de jeunes gens d'aujourd'hui, entre désirs, frustrations, non-dits et ambiguïté des relations. Et puis il y a ce feu de forêt qui menace la région, et que les jeunes gens aperçoivent à l’horizon. Comme une menace sourde, écho de leurs angoisses et de leurs peurs, de ce qui peut à tout moment faire basculer leur vie ou les consumer. Le film évoque aussi les affres de la création, la question de l'implication de l'auteur dans son œuvre ou du lien entre fiction et réalité.
Évidemment, la jeunesse du film n'est pas celle des banlieues et des quartiers populaires. On est plutôt avec des intellos, des artistes… et un maître-nageur ! Mais le propos se veut universel en s’intéressant aux élans et aux passions, aux désirs et aux tensions qui naissent, à l’évolution des relations entre les personnages, avec en fond une angoisse sourde et générale qui est certainement celle de notre époque.
Le film est porté par quatre jeunes comédiens remarquables, notamment Thomas Schubert dans le rôle de Leon, et bien sûr la lumineuse Paula Beer.
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