lundi 29 juillet 2019

Give me liberty : un tourbillon d'amour et de générosité

Vic est un jeune américain d'origine russe. Il conduit un minibus qui transporte des personnes handicapées, à Milwaukee. Alors qu'il est déjà en retard, il accepte de conduire son grand-père et ses vieux amis Russes à des funérailles mais avant il récupère encore d'autres clients à transporter. Son minibus est plein à craquer d'une population bigarrée. Et ce n'est que le début d'un journée complètement folle...

Give me Liberty est une grosse bouffée d'amour et d'humanité. Le film est un véritable tourbillon : c'est chaotique, bruyant, excessif mais tellement généreux ! C'est aussi, à plusieurs reprises, émouvant et tendre. Bref, une épopée un peu foutraque qui fait un bien fou.

Le regard du réalisateur, Kirill Mikhanovsky, est d'une formidable bienveillance pour toutes ces petites gens qui gravitent autour de Vic. Humbles ou laissés pour compte, ils sont en quête de bonheur dans une société qui ne leur laisse pas beaucoup de place. La philosophie du film transparaît dans le discours d'un homme tétraplégique, véritable confident de Vic, qui parcourt tout le film, et qui invite à chercher le bonheur dans l'amour et la générosité, malgré et contre tout ce qui tente de les étouffer.

Pourtant, la peur et l'angoisse sont toutes proches, elles font rapidement surface dans un monde où surgit si facilement la haine, la violence ou l'indifférence. Mais la joyeuse équipée du minibus de Vic semble tout emporter sur son passage, avec générosité et un grain de folie. On a envie de se laisser embarquer avec eux.

En ayant au coeur du film la question du handicap (abordée avec une bienveillance et un naturel bienfaisant), Give me Liberty laisse entendre que nous sommes finalement tous des inadaptés à ce monde. Un monde qu'on ne peut définitivement pas affronter seul, sans solidarité, sans générosité, sans amour. Sous cet angle, le film parle aussi de famille et de transmission, de responsabilité et de devoir, de réussite sociale et même de racisme ou de violences policières.

Les acteurs, tous inconnus (et pour la plupart non professionnels), sont formidables dans des rôles hauts en couleur. La mise en scène de Kirill Mikhanovsky est aussi généreuse que ses personnages, énergique jusqu'à être parfois fiévreuse.

On sort revigoré de la projection du film, avec une furieuse envie d'être généreux et d'aimer. Un gros coup de coeur !

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